Auctus compta

Comment gérer sa comptabilité en ecommerce ?

Parlons de votre projet
Un membre de notre équipe vous conseil et vous accompagne dans votre démarche. Obtenez des réponses à toutes vos questions.

La comptabilité e-commerce soulève des défis uniques, entre gestion des flux transfrontaliers, déclarations TVA, parfois complexes et contrôle de trésorerie. Cet article détaille les obligations comptables spécifiques à la vente en ligne et les outils pour piloter sa gestion financière dans le respect des normes légales. Nous allonsvoir comment structurer vos processus, optimiser votre fiscalité et anticiper les risques liés à votre entreprise ecommerce.

Tenue d’une comptabilité

Gérer la comptabilité d’une activité e-commerce ne se limite pas à enregistrer des ventes et des dépenses : il y a un véritable cadre réglementaire à respecter. Pour les entreprises soumises au régime réel, il est obligatoire de tenir à jour un livre journal et un grand livre. Selon le statut juridique de l’entreprise, les exigences peuvent varier. Par exemple, une micro-entreprise qui dépasse les seuils légaux doit passer au régime réel simplifié et adapter ses pratiques comptables en conséquence.

Si vous vendez à l’international, la gestion devient plus complexe. Il faut suivre de près les règles de TVA, notamment en utilisant le guichet unique OSS si vos ventes intra-UE dépassent 10 000 € par an.

À la différence de la comptabilité classique, le e-commerce exige une automatisation des écritures et une traçabilité renforcée de toutes les transactions électroniques. Les marketplaces internationales ajoutent une couche de complexité supplémentaire : il faut comptabiliser séparément les commissions et frais de mise en avant. Les ventes en devises étrangères nécessitent aussi de convertir les montants selon le taux de change en vigueur.

Avec la digitalisation, le rôle des experts comptables spécialisés en ecommerce évolue : ils ne se contentent plus de saisir des données, mais accompagnent les e-commerçants dans l’analyse stratégique de leurs chiffres pour optimiser la performance financière.

Vous souhaitez un accompagnemet par Auctus ? Obtenez votre devis gratuit et personnalisé en ligne ou bien contactez-nous au : 01 89 70 78 83 un menbre de notre équipe répondra à vos questions.

Obligations comptables

Les commerçants en ligne ont l’obligation de conserver tous leurs documents comptables pendant au moins 10 ans, y compris les factures clients et fournisseurs, conformément à l’article L123-22 du Code de commerce. Les contrats commerciaux doivent, quant à eux, être archivés pendant 5 ans, une durée qui peut être prolongée lorsqu’il s’agit de biens immobiliers.

Le non-respect de ces règles peut entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 25 000 € en cas de contrôle fiscal.

Il est important de noter que tout manquement aux obligations comptables peut engager la responsabilité pénale des dirigeants. En cas de fraude fiscale, les peines peuvent aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 500 000 € d’amende. De plus, la destruction prématurée de pièces justificatives peut entraîner des sanctions financières importantes, notamment si elle concerne des transactions internationales soumises à des régimes douaniers spécifiques.

Livres comptables obligatoires

En comptabilité, deux registres sont indispensables : le livre journal et le grand livre. Le livre journal enregistre chaque jour tous les mouvements financiers de l’entreprise, en s’appuyant sur les pièces justificatives correspondantes (factures…). Le grand livre, quant à lui, regroupe et classe ces opérations par compte afin de pouvoir établir les soldes.

Aujourd’hui, la tenue de ces livres est généralement informatisée et mise à jour chaque mois par l’expert-comptable ou de manière automatisée, ce qui répond aux exigences de traçabilité propres aux transactions digitales.

Les encaissements doivent être enregistrés quotidiennement, et un inventaire annuel des actifs est obligatoire. Heureusement, les logiciels de comptabilité modernes permettent d’automatiser l’import des flux bancaires et l’archivage numérique des factures, tout en garantissant une conservation sécurisée des données pendant 10 ans, comme l’exige le Code de commerce.

Ces solutions s’intègrent pour la pluparts au CMS ecommerce et marketplaces.

Cette rigueur vous permet d’éviter les erreurs et être prêt en cas de contrôle fiscal.

Compte bancaire et gestion des devises

Si vous êtes micro-entrepreneur et que votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années de suite, vous devez ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité. Cette séparation entre vos finances personnelles et professionnelles permet de mieux suivre vos opérations de TVA et limite les risques d’erreurs en cas de contrôle fiscal.

Aujourd’hui, de nombreuses néobanques proposent des comptes spécialement conçus pour les e-commerçants, y compris ceux qui réalisent des transactions à l’international.

Si vous vendez ou achetez en devises étrangères, chaque opération doit être convertie au taux en vigueur le jour de la transaction. En fin d’exercice, il faudra ajuster les éventuels écarts de conversion. Les gains de change sont enregistrés dans le compte 766, et les pertes dans le compte 666. Pour les créances en devises, on utilise les comptes 656 et 756.

TVA et fiscalité en ecommerce

Depuis 2021, si votre boutique en ligne dépasse 10 000 € de ventes intra-UE, vous devez appliquer la TVA du pays de votre client. Pour simplifier cette gestion, le guichet OSS (One Stop Shop) permet de déclarer la TVA pour l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, évitant ainsi de multiplier les démarches fiscales à l’étranger.

Pour les vendeurs situés en dehors de l’UE, le régime IOSS facilite la déclaration de la TVA sur les biens d’une valeur inférieure à 150 €. Ce système permet de payer la taxe à l’avance et d’éviter des blocages en douane. Par exemple, un exportateur chinois peut directement facturer la TVA française à ses clients européens grâce à ce dispositif.

Obligations fiscales et légales

Le statut juridique que vous choisissez pour votre activité e-commerce a un impact direct sur vos obligations fiscales. Par exemple, la micro-entreprise permet de bénéficier d’une exonération de TVA tant que votre chiffre d’affaires reste sous 33 200 € (En 2025 la loi sur les plafonds est en cours d’étude), mais elle ne permet pas de déduire vos charges. À l’inverse, si vous optez pour une société soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), vous pourrez déduire vos charges mais devrez appliquer la TVA.

Si votre activité dépasse certains seuils de chiffre d’affaires, l’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) devient obligatoire.

Chaque année, vous devez également déposer vos déclarations comptables au greffe dans un délai de 7 mois après la clôture de l’exercice. En cas de retard, une amende de 1 500 € peut être appliquée. Ce dépôt comprend l’approbation des comptes annuels : bilan, compte de résultat et annexe, avec quelques particularités pour les marketplaces.

Enfin, la réforme de 2024 a supprimé l’exonération fiscale pour les Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) créées après janvier 2024, ce qui peut affecter les e-commerçants qui innovent. Quant aux micro-entrepreneurs, ils doivent continuer à déclarer leur chiffre d’affaires chaque mois via le portail auto-entrepreneur.

Facturation électronique

À partir de septembre 2026, la facturation électronique deviendra obligatoire pour toutes les transactions B2B. Les factures devront respecter des formats normalisés (UBL, CII, Factur-X) et être conservées de manière sécurisée pendant 10 ans. Les normes techniques spécifiques à la facturation électronique en e-commerce, ainsi que l’utilisation de logiciels certifiés, garantissent l’intégrité des données, conformément à l’arrêté du 7 octobre 2022.

Pour faciliter la gestion, la facturation électronique s’intègre directement aux logiciels de comptabilité grâce à des plateformes dématérialisées partenaires (PDP). Cela permet d’automatiser l’ensemble du processus, de l’approbation au paiement, sans avoir à ressaisir les informations, même pour les ventes réalisées sur les marketplaces. Cette interconnexion assure aussi le respect des normes de traçabilité.

Comptes annuels et KPI

Les comptes annuels regroupent plusieurs documents essentiels :

  • Le bilan, qui présente en détail les actifs et les passifs de l’entreprise.
  • Le compte de résultat, qui résume les charges et les produits sur l’exercice écoulé.
  • Une annexe, qui apporte des explications complémentaires.

Un rapport de gestion est également requis, sauf pour les micro-entreprises. Ce rapport analyse la performance économique de l’activité et les principaux risques auxquels elle est exposée.

Au-delà de ces obligations, l’analyse de certains ratios clés comme le taux de marge commerciale ou la valeur vie client (customer lifetime value) permet d’affiner la stratégie e-commerce. Le suivi du panier moyen et du taux de conversion est également un KPI important pour orienter les décisions d’investissement.

Aujourd’hui, exploiter les indicateurs financiers ne se limite plus à satisfaire aux obligations déclaratives : c’est devenu un véritable levier pour anticiper les évolutions du marché et piloter la croissance de son activité.

Particularités comptables de l’e-commerce

Vendre sur des marketplaces comme Amazon, Cdiscount ou Ebay, implique quelques règles comptables spécifiques. Les commissions prélevées par les plateformes doivent être enregistrées dans le compte 622200, en s’appuyant sur les factures fournies par ces dernières.

Si vous vendez sur Amazon, il est essentiel de bien distinguer le chiffre d’affaires brut des frais et commissions retenus par la plateforme, surtout pour les ventes internationales où plusieurs régimes de TVA peuvent s’appliquer.

Les retours de marchandises nécessitent d’enregistrer des écritures inverses dans le compte de résultat et peuvent impacter la trésorerie à travers les remboursements aux clients. Par ailleurs, la loi Hamon impose de prévoir une provision spécifique pour les litiges clients qui dépassent 14 jours, ce qui peut influencer le besoin en fonds de roulement, en particulier pour les entreprises qui ont un taux de retour élevé.

TVA hors UE

Si vous vendez à l’international, bonne nouvelle : les exportations vers les pays hors Union européenne sont exonérées de TVA française. Mais attention, pour bénéficier de cette exonération, il faut pouvoir prouver que les marchandises ont bien quitté le territoire douanier européen.

Pour les envois de faible valeur (150 € ou moins), le tarif douanier commun s’applique, sauf exceptions temporaires qui concernent notamment certains métaux précieux ou des œuvres d’art.

Gérer la TVA et les formalités douanières en dehors de l’UE peut vite devenir complexe. C’est pourquoi il est souvent judicieux de faire appel à des prestataires agréés, comme des experts-comptables spécialisés en e-commerce international. Ces professionnels peuvent s’occuper des déclarations IOSS et de toutes les démarches liées à l’import-export. Ils facilitent aussi le dédouanement accéléré et veillent à ce que votre activité reste conforme aux réglementations locales.

Maîtrisé les obligations comptables spécifiques au e-commerce et maintenir une comptabilité à jour sont les piliers d’une gestion financière et d’une entreprise pérenne. Le recours à un expert-comptable spécialisé est un réel levier stratégique pour le développement de votre activité.

FAQ

Que fait un expert-comptable spécialisé en e-commerce ?

Un comptable en e-commerce est un véritable partenaire pour votre activité en ligne. Son rôle ? Gérer la comptabilité au quotidien, enregistrer toutes les opérations et vous aider à surmonter les défis financiers que vous pouvez rencontrer.

Il connaît sur le bout des doigts les règles comptables, fiscales et légales spécifiques au e-commerce, ce qui lui permet de garantir que votre activité est en règle et de vous aider à optimiser vos résultats.

Concrètement, il s’occupe de :

  • Tenir vos livres comptables à jour
  • Préparer vos comptes annuels (bilan..)
  • Gérer la TVA au niveau national, européen ou international et s’assurer que vos déclarations fiscales sont faites dans les règles
  • Trouver des pistes pour réduire légalement votre charge fiscale et sociale

Il peut aussi vous conseiller à faire les bons choix fiscaux et vous permettre de gagner du temps et de l’argent.

Quels sont les pièges à éviter en comptabilité e-commerce ?

La comptabilité d’un e-commerce a ses particularités, et certaines erreurs peuvent coûter cher si elles ne sont pas anticipées. Parmi les principaux pièges à éviter on retrouve principalement :

  • Négliger la TVA, notamment pour les ventes à l’international
  • Mal gérer les stocks dès le départ, ce qui fausse les comptes et les marges
  • Utiliser un logiciel non adapté à une activité e-commerce

Comment choisir son expert-comptable e-commerce ?

Trouver le bon expert-comptable e-commerce, c’est un peu comme choisir un partenaire de confiance pour piloter les finances de votre boutique en ligne.

L’idéal, c’est de choisir quelqu’un qui comprend vraiment les spécificités du e-commerce : la TVA, la gestion des marketplaces, et les outils que vous utilisez au quotidien.

Il doit aussi être à l’aise avec les logiciels et CMS adaptés à votre activité, avoir une bonne réputation et vous offrir un accompagnement personnalisé (pas juste des réponses standards).

Enfin, assurez-vous qu’il soit disponible et réactif, car en e-commerce, les choses évoluent vite, et il faut pouvoir compter sur lui quand vous avez besoin de conseils ou d’assistance.

Chez Auctus nous vous proposons ce type d’accompagnement et nous vous apprtons des solutions aux différentes problématiques que vous rencontrez. Contactez-notre équipe pour en savoir plus.

Combien coûte un comptable spécialisé e-commerce ?

Le tarif d’un comptable spécialisé e-commerce dépend de plusieurs éléments : la taille de votre entreprise, le volume de vos ventes et le niveau d’accompagnement dont vous avez besoin.

Chez Auctus Compta, par exemple, nos offres commencent à 99 € HT par mois, ce qui permet déjà de couvrir l’essentiel de la comptabilité pour les e-commerçants.

En comparaison, certains comptables en ligne proposent des tarifs à partir de 30 € HT par mois, mais les services sont souvent limités. Un expert-comptable traditionnel, avec un accompagnement plus personnalisé, peut facturer autour de 1 500 € HT par an ou plus selon la complexité de votre activité.

Le plus important, c’est de comparer les offres et les niveaux de service. N’hésitez pas à demander plusieurs devis personnalisés pour trouver la solution qui correspond vraiment à vos besoins… et pas seulement à votre budget.

Quelles sont les normes comptables internationales applicables ?

Les normes comptables internationales qu’on utilise aujourd’hui sont les IFRS (International Financial Reporting Standards). Elles sont devenues le référentiel mondial depuis 2005, remplaçant les anciennes normes IAS.

Elles sont surtout obligatoires pour les sociétés cotées et les groupes qui travaillent dans plusieurs pays.

En pratique, les IFRS sont un ensemble de règles et de procédures que les comptables suivent pour préparer les états financiers. Leur objectif ? Harmoniser les bilans, pour que les entreprises puissent être comparées facilement, quel que soit le pays. Ces normes sont publiées par l’IASB (International Accounting Standards Board).

Articles similaires

Parlons de votre projet

Un membre de notre équipe vous conseil et vous accompagne dans votre démarche. Obtenez des réponses à toutes vos questions.