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SAS vs SARL : Quel statut juridique choisir ?

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Vous vous demandez si vous devez créer une SAS ou une SARL pour lancer votre entreprise ? Ce choix est loin d’être anodin : il influence votre régime social, votre fiscalité et même la souplesse de gestion de votre future société.

Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons préparé un article comparatif détaillé à ce sujet. L’objectif : vous permettre de choisir le statut qui correspond le mieux à vos besoins et à vos ambitions.

SAS vs SARL : quelle flexibilité pour les entrepreneurs ?

SASSARL
Liberté statutairePersonnalisation totaleCadre légal strict
Prise de décisionProcessus adaptablesRègles majoritaires fixes
Modification statutsSimple accord des associésProcédures plus contraignantes

La SAS se démarque par une grande flexibilité statutaire. Les associés peuvent adapter librement l’organisation de la société en fonction de leurs besoins et des évolutions du marché. Comme le souligne le Ministère de l’Économie, cette souplesse est un atout pour les entreprises qui veulent rester agiles.

À l’inverse, la SARL suit un cadre plus rigide. Les statuts doivent respecter les règles précises du Code de commerce. Les associés disposent de moins de marge de manœuvre, notamment en ce qui concerne la gestion et les prises de décisions collectives.

Cette différence a un impact direct sur la gouvernance :

  • En SAS, les associés peuvent déléguer certains pouvoirs et organiser la prise de décision sur mesure.
  • En SARL, les choix stratégiques majeurs nécessitent toujours l’accord formel des associés.

Régime social des dirigeants : quelles différences entre SAS et SARL ?

Si vous optez pour une SARL et que vous êtes gérant majoritaire, vous serez affilié au régime des Travailleurs Non Salariés (TNS). Vos cotisations sociales seront calculées sur l’ensemble de vos revenus. Ce régime présente souvent un avantage pour les rémunérations modestes, car les charges y sont généralement plus légères.

En SAS, le président bénéficie du statut assimilé salarié. Certes, les cotisations sociales sont plus élevées (environ 79 % du salaire net), mais en contrepartie, la protection sociale est plus complète. Elle couvre mieux les risques liés à la santé, la retraite ou encore les accidents professionnels.

En moyenne, un dirigeant de SAS paie 30 % de cotisations en plus qu’un gérant de SARL. Mais cette différence se compense souvent par une meilleure couverture sociale, qui peut s’avérer précieuse en cas de coup dur.

Quels avantages fiscaux selon le statut ?

Chaque statut juridique offre des avantages fiscaux spécifiques qu’il est important de connaître pour affiner votre stratégie financière.

SASSARL
Option IR/ISPossibilité de choisir l’IR pendant 5 ans, puis bascule à l’ISSARL familiale : imposition à l’IR sans limite de temps
Droits de mutation0,1 %3 %
Réserve légalePas d’obligation particulière5 % des bénéfices annuels à affecter en réserve légale

Le choix fiscal dépend de plusieurs facteurs, notamment la durée de votre projet et le profil des associés. Par exemple :

  • Une SAS nouvellement créée peut choisir temporairement l’impôt sur le revenu (IR), ce qui peut être avantageux au début.
  • Une SARL familiale, elle, pourra bénéficier d’une imposition directe au revenu sans limite de temps, ce qui offre plus de stabilité fiscale.

Ces éléments fiscaux doivent être bien réfléchis en fonction de vos objectifs à court et long terme.

Impacts financiers et gestion de capital

Le choix du statut juridique influence aussi la manière dont vous pouvez gérer le capital social de votre entreprise.

SASSARL
Types d’apportsNuméraire, nature, industrie (compétences, brevets…)Numéraire et nature uniquement
Modification du capitalDécision simple entre associésAccord d’au moins 75 % des associés requis
ValorisationPotentiel de valorisation supérieur (+30 % en moyenne)Stabilité patrimoniale

La SAS offre une grande flexibilité : en plus des apports financiers, vous pouvez intégrer des compétences techniques ou des brevets dans le capital. Ce fonctionnement souple séduit souvent les investisseurs externes, car il facilite l’entrée de nouveaux associés et la croissance de l’entreprise.

À l’inverse, la SARL applique des règles plus strictes. La répartition des parts sociales est encadrée et toute modification du capital demande l’accord d’au moins 75 % des associés, ce qui peut compliquer les levées de fonds ou les changements de structure.

Rémunération et distribution des bénéfices

En SAS, les actionnaires profitent d’une grande liberté pour décider comment et quand distribuer les dividendes. Cette souplesse permet d’adapter les versements en fonction des besoins de trésorerie et de la stratégie financière de l’entreprise.

À l’inverse, la SARL suit un cadre plus rigide :

  • Les bénéfices sont répartis proportionnellement aux parts sociales.
  • Une réserve légale de 5 % des bénéfices doit être constituée chaque année.
  • Les droits des associés minoritaires sont mieux protégés, mais cela peut limiter la réactivité en matière de distribution.

Auctus, proposent des montages hybrides qui combinent salaire et dividendes. Cette approche permet d’optimiser la fiscalité tout en préservant la trésorerie de l’entreprise.

Comment trouver le stratut qui vous correspond vraiment ?

Avant de trancher entre SAS et SARL, il est important de bien réfléchir à vos priorités :

  • Vous visez une croissance rapide avec la possibilité d’accueillir des investisseurs ? La SAS, plus souple, sera sûrement la meilleure option.
  • Vous recherchez plutôt une structure stable et familiale ? La SARL pourrait mieux répondre à vos besoins.

Pour faire le bon choix, il faut aussi tenir compte de plusieurs éléments : le nombre d’associés, la fiscalité, la protection sociale et même vos projets à plus long terme (comme la transmission de l’entreprise).

Le choix entre SAS et SARL dépend surtout de trois choses :

  • La flexibilité dont vous avez besoin pour gérer votre entreprise
  • Le régime social qui vous convient le mieux en tant que dirigeant
  • Et bien sûr, votre stratégie financière à court et à long terme

L’essentiel, c’est de bien réfléchir à vos besoins aujourd’hui, mais aussi comment vous voyez votre entreprise évoluer dans les prochaines années.

Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à demander conseil à un expert-comptable spécialisé, comme notre équipe chez Auctus, qui peut vous aider à évaluer tous ces critères en fonction de votre projet.

FAQ

Est-il possible de modifier facilement les statuts d’une SAS ou d’une SARL ?

Oui, il est tout à fait possible de modifier les statuts d’une SAS ou d’une SARL, mais la simplicité de la démarche dépend beaucoup du statut choisi.

Dans une SAS (Société par Actions Simplifiée), c’est assez simple. Les associés peuvent décider librement des règles de modification dans les statuts eux-mêmes. Résultat : la procédure est souple et rapide. Cela permet, par exemple, de faire évoluer l’organisation de l’entreprise, d’accueillir de nouveaux associés ou de modifier le capital social. C’est l’un des gros avantages de la modification des statuts SAS : elle s’adapte aux besoins de l’entreprise sans lourdeurs administratives.

En revanche, pour une SARL (Société à Responsabilité Limitée), le cadre est plus strict. Chaque modification des statuts SARL, changement de gérant, révision du capital ou autre, nécessite une assemblée générale extraordinaire. Et surtout, la décision doit être approuvée par au moins 75 % des associés. Ce formalisme peut parfois ralentir les projets, surtout si plusieurs associés ont des avis divergents.

Dans tous les cas, que vous soyez en SAS ou en SARL, la modification des statuts doit être enregistrée auprès du greffe du tribunal de commerce et publiée dans un journal d’annonces légales.

Si vous souhaitez modifier les statuts de votre société sans prise de tête, le mieux est de se faire accompagner par un expert-comptable ou un avocat spécialisé. Chez Auctus, nous aidons justement nos clients à gérer ce type de démarches pour qu’ils puissent se concentrer sur le développement de leur activité. Contactez-nous pour en savoir plus.

Quel statut coûte le moins cher à créer et à gérer ? (SAS ou SARLR ?)

Créer une SAS ou une SARL coûte à peu près la même chose au départ. Dans les deux cas, vous pouvez démarrer avec un capital social symbolique d’1 €, ce qui rend la création accessible même avec un budget limité.

Mais les différences apparaissent rapidement quand on regarde les frais de fonctionnement. La SARL est généralement moins coûteuse à gérer au quotidien. Sa comptabilité est un peu plus simple et les obligations administratives sont souvent moins lourdes. Résultat : les honoraires comptables sont en moyenne plus bas.

La SAS, en revanche, bien qu’offrant plus de souplesse, engendre des frais de gestion plus élevés. Sa comptabilité est plus complexe, notamment si vous personnalisez beaucoup vos statuts. Cela peut aussi entraîner des coûts juridiques plus importants, surtout si vous faites appel à un professionnel pour rédiger ou modifier les statuts. En moyenne, la gestion comptable d’une SAS coûte environ 20 % de plus que celle d’une SARL.

Il est aussi important de penser à long terme. Si vous prévoyez d’avoir plusieurs associés, d’attirer des investisseurs ou de faire évoluer régulièrement la structure de votre entreprise, ces frais supplémentaires peuvent être un bon investissement pour bénéficier de la flexibilité juridique qu’offre la SAS.

En résumé, si vous cherchez à minimiser les coûts de création et de gestion, la SARL sera souvent plus économique. Mais si vous avez besoin de souplesse pour accompagner la croissance de votre société, le choix d’une SAS peut rapidement se justifier malgré un budget un peu plus élevé.

Peut-on combiner salaire et dividendes en SAS ou SARL ?

Oui, il est tout à fait possible de combiner salaire et dividendes que vous soyez en SAS ou en SARL. C’est même une stratégie fréquemment utilisée pour optimiser la rémunération du dirigeant tout en allégeant la charge fiscale globale.

Dans une SAS, le président (ou les dirigeants) peut percevoir un salaire, soumis aux cotisations sociales, et en parallèle recevoir des dividendes si l’entreprise dégage des bénéfices distribuables. Ce montage est particulièrement souple. Il permet de moduler la rémunération selon les performances de l’entreprise et de profiter d’une fiscalité des dividendes souvent plus avantageuse (notamment grâce à l’abattement de 40 % et à la flat tax de 30 %).

En SARL, c’est aussi possible, même si le cadre est un peu plus rigide. Le gérant majoritaire, affilié au régime des Travailleurs Non Salariés (TNS), peut percevoir une rémunération et se verser des dividendes. Cependant, le poids des cotisations sociales sur la partie salaire est généralement moins élevé que pour un président de SAS. Les dividendes distribués à un gérant majoritaire sont en partie soumis aux cotisations sociales, contrairement à la SAS où ils échappent à ces cotisations (sauf cas particulier).

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, certains cabinets spécialisés, comme Auctus, proposent des montages hybrides. Ils permettent d’ajuster intelligemment la part de salaire et de dividendes en fonction de la trésorerie de l’entreprise, des objectifs fiscaux et des projets de développement. C’est un excellent moyen de réduire la fiscalité globale tout en préservant une bonne protection sociale pour le dirigeant.

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